La Chronique paysanne
Édition du 12 avril 2019
|
|
|
|
Dans cette chronique:
- Mot du président - Le cas des pesticides - Non, monsieur Groleau, vous ne nous représentez pas! - Guide OGM - PaysanNEs recherchéEs
|
|
|
|
Mot du président - 12 avril 2019
Et non, toujours pas de nouvelles de la Régie des marchés agricoles dans le dossier du hors-quota, cinq mois après la fin des audiences. Je ne réussis à obtenir ni raison du retard, ni information quant à un nouveau délai, en dépit de nos multiples demandes. Toutefois, la Régie, en date du 2 avril, a ordonné à la petite communauté religieuse des « Apôtres de l’amour infini » de ne plus produire de lait pour leur propre consommation (...) Même si ces gens n’ont jamais commercialisé leurs production, ils ont quand même froissé le besoin de pouvoir des succursales de l’UPA. Le monarque ne négocie pas avec ses sujets. Cette fameuse gestion de l’offre, avec son cortège de quotas, a beau avoir certains intérêts de stabilisation des prix sur le marché, il n’en reste pas moins que d’en avoir laissé le plein contrôle à des cartels privés mène à de graves abus et soulève la grogne (...) Il y a plusieurs années, le président de l’UPA comparait le système de quotas dans le lait à celui des permis des chauffeurs de taxi, même si un quota laitier vaut environ dix fois plus cher. Je ne peux m’empêcher d’y voir aujourd’hui une analogie. (...) Ce qui est inadmissible, c’est justement d’avoir permis de spéculer sur ces quotas, alors qu’il s’agit d’un contrat social entre la ferme et l’État. Et pendant ce temps, on maintient la ligne dure en interdisant aux petites entreprises québécoises de produire et de vendre de petites quantités de lait ou de poulet. Si la gestion de l’offre n’est pas bientôt réformée, elle risque fort de disparaître. Je suis conscient que le sujet de la gestion de l’offre n’est pas très « sexy ». Actuellement, les discussions sur la souveraineté alimentaire sont plus populaires. Mais il n’y aura pas de souveraineté sans droit de produire ou de liberté d’association. Maxime Laplante, agr, président
|
|
|
|
Le cas des pesticides : un modèle à revoir
Depuis plusieurs mois, de fréquentes sorties médiatiques sur la question des pesticides ont permis de refléter une préoccupation manifeste quant à leur utilisation parmi la population québécoise. Inquiète des répercussions dommageables pour sa santé et son environnement, cette dernière semble espérer des autorités compétentes une révision de l’utilisation massive de ces intrants chimiques. Et la communauté scientifique -- lorsqu’elle n’est pas à l’emploi des multinationales qui commercialisent ces produits -- démontre que ces inquiétudes ont effectivement raison d’être. (...) « Il n’y a pas d’agriculture industrielle au Québec », soutient l’UPAEt pourtant. De manière générale, l’industrialisation s’effectue lorsqu’il y a une chaîne de production et lorsque les techniques permettent une augmentation de la productivité afin d’augmenter la rentabilité économique. Et force est de constater que ce processus s’est intégré à la réalité d’une grande partie des fermes québécoises. De fait, notre système agro-alimentaire s’apparente désormais à l’usine, où les postes de production sont compartimentés et le travail hautement divisé. (...)
Aujourd’hui, l’aliment est un bien marchand qu’on retrouve principalement à l’épicerie -- de surcroît, possédée par les grandes bannières --, elle-même approvisionnée par les grossistes qui comblent leurs palettes d’une nourriture originaire des quatre coins du monde et de transformateurs alimentaires ayant opéré sous la même logique. (...)
L’emploi de pesticides découle directement de cette logique : c’est le modèle industriel de production qui le demande, par nécessité d’optimisation. (...)
Pour l’Union paysanne, éliminer les pesticides de nos pratiques est une avenue souhaitable si cette revendication s’inscrit dans une perspective de renversement complet du modèle industriel de production agricole.
Bref, la question des pesticides doit passer par une réappropriation de notre territoire agricole, par la construction d’un système agro-alimentaire basé sur la souveraineté alimentaire. Le rapport de force doit être créé collectivement, paysannes et paysans uniEs aux citoyennes et citoyens, afin de réparer ce lien rompu entre la production et la consommation. Gabriel Leblanc, Coordonnateur du comité international UNION PAYSANNE Paysan à La Ferme de la Dérive
|
|
|
|
Non, M. Groleau, vous ne nous représentez pas!
** Cette lettre est une réplique à l'éditorial de Marcel Groleau du 27 février 2019 Dans un éditorial du 27 février dernier, Marcel Groleau, président de l’UPA, nous met en garde contre le danger d’opposer «les petites fermes aux plus grandes». Devant l’arrogance de cette tentative de récupération des revendications des mouvements paysans dans le giron du monopole syndical obligatoire, nous, paysan-ne-s et membres de l’Union Paysanne, tenons à dénoncer le sophisme de M. Groleau, qui tente de sur-simplifier les distinctions fondamentales qui existent entre différents modes de productions alimentaires au Québec et ailleurs dans le monde.
|
|
|
|
Guide OGM
Ça y est, Vigilance OGM a lancé son nouveau guide. Découvrez les 10 mythes à déconstruire dès maintenant et procurez-vous une copie papier bientôt, dans une ferme ou une épicerie près de chez vous!
|
|
|
|
Paysans-nes recherchés-es
Frampton dans le village : porcherie sur litière qui aimerait accueillir des moutons et/ou chèvres et/ou porcs et/ou poules et/ou dindons et/ou canards et/ou cailles et/ou sangliers et/ou grillons et/ou ténébrions et/ou autres patentes pour rendre la bâtisse utile (pas de girafe, le plafond est trop bas, 8pi.). Porcherie de 150pi x 38pi, abri à fumier de 30pi x 80pi (compost ???), silo à grain (achat en vrac), petit bob cat pour ramasser et environ 70 000pi² de terrain.
|
|
|
|