L’Union paysanne manifeste son appui à Louis Robert

Communiqué de presse – pour diffusion immédiate

Québec, 3 mai 2021– Suite à la publication de son livre «Pour le bien de la terre», l’Union paysanne tient à exprimer toute sa solidarité envers l’agronome Louis Robert.

L’Union paysanne dénonce l’influence des lobbys, l’omnipotence de l’Union des producteurs agricoles (UPA) et le conflit d’intérêt des agronomes liés à des entreprises d’intrants agricoles depuis plus de 20 ans.

Dans son livre, Louis Robert démontre les conséquences concrètes et les impacts terrains qui découlent des nombreux conflits d’intérêts présents en agriculture : surapplication de phosphore, applications inutiles de pesticides, omerta face aux résultats de recherches scientifiques, financement public de pratiques dommageable pour la santé et l’environnement (via la financière agricole) et plans agroenvironnementaux de fertilisation (PAEF) qui excèdent largement les besoins réels des cultures fournis par des agronomes à l’emploi de compagnies d’engrais.

Il est grand temps d’exiger que le Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) reprenne les rennes afin d’assurer l’indépendance de la recherche et de son transfert sur le terrain. Notre santé en dépend, nos écosystèmes en dépendent, notre sécurité alimentaire en dépend.

La bonne foi du ministre André Lamontagne ne sera pas suffisante pour changer les choses de l’intérieur : les nombreux exemples de conflits d’intérêts cités par monsieur Robert nous laissent perplexes quant à la liberté d’action des cadres du mapaq, soumis aux pressions de nombreux lobbys industriels.

L’agriculture a trop longtemps été une chasse bien gardée au Québec : «On s’en occupe!», nous répète l’UPA. Les enjeux agricoles sont aussi des enjeux de santé publique, d’environnement et de préservation des écosystèmes. Ces enjeux sont collectifs et bien réels. L’Union paysanne demande un réel débat public sur l’agriculture car oui, monsieur et madame tout le monde devrait avoir son mot à dire sur l’aide financière distribuée aux agricultueur-trices via leurs impôts.

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