Nous, paysannes et paysans, réunis en Assemblée Générale à Rome ces 24 et 25 avril, apportons notre soutien et notre solidarité à tous les camarades en lutte pour la préservation des terres nourricières, l’accès à la terre et au métier. Nous sommes contre la vague de privatisation de terres publiques :
- au Mali, où des paysans ont été arrêtes pour avoir osé travailler des terres dont ils avaient été expulsés suite à des accaparements ;
- au Honduras, où 1200 ha de terre sont occupés depuis le 17 avril;
- en Andalousie, où depuis le 4 mars des paysans et paysannes sans terre occupent à Somonte une ferme publique de 400 ha, qui a été mise en vente spéculative ;
- en France, où deux paysans et une élue politique sont en grève de la faim pour refuser les expulsions engagées en vue de la construction d’un aéroport à Notre-Dame des Landes ;
- en Italie, dans la vallée de Suze, où des paysans résistent à l’expropriation à cause de la construction de la ligne TGV Lyon-Turin.
Ces luttes rejoignent celles menées de longue date en Roumanie, Autriche et en de nombreux lieux. Ces paysans, ces « sans-terre » qui veulent devenir paysans et paysannes mènent des actions exemplaires pour gagner la Souveraineté alimentaire. Ces actions représentent des plateformes de lutte contre la marchandisation et la privatisation des ressources naturelles.
Partout en Europe, l’accès à la terre est un obstacle à la Souveraineté alimentaire. La terre est un bien commun qui appartient à ceux et celles qui la cultivent et que personne ne devrait pouvoir s’approprier pour son propre profit.
Ces actions devraient être le début de la réforme agraire qui, en cette période de chômage, de pénurie et d’escroquerie néolibérale, nous manque tant.
Aujourd’hui, toute alternative pour survivre avec dignité doit passer par la lutte pour la terre, pour l’agriculture paysanne et pour la souveraineté alimentaire.
Source : Communiqué de presse, Rome 25 avril 2012, Coordination Européenne Via Campesina