St-Hyacinthe, le 17 septembre 2010 – L’Union paysanne tient à dénoncer vertement le double langage utilisé par l’Union des producteurs agricoles dans le dossier des gaz de schiste. Dans une récente entrevue, Pierre Lemieux, son 1er vice-président, souligne que l’UPA serait inquiète de la sécurité des producteurs et de la contamination de la nappe phréatique que pourrait entraîner l’exploitation des gaz de schiste.
Pourtant, cette supposée inquiétude n’a pas empêché l’UPA de négocier depuis longtemps une entente entre Gaz Métro et 28 agriculteurs de la région de Lotbinière pour le passage d’un pipeline qui transportera du gaz de schiste au travers de leur terre agricole. Voilà une façon plutôt insolite de se préoccuper de la sécurité des agriculteurs et de la protection des ressources.
Nous croyons au contraire qu’à l’image de plusieurs dossiers l’UPA essaie de jouer sur plusieurs tableaux et finit par perdre l’intérêt supérieur de l’agriculture. « À notre avis nous pouvons parler d’hypocrisie de la part de l’UPA», souligne Benoit Girouard président de l’Union paysanne. Il rajoute que «ça ressemble au soudain intérêt de l’UPA pour la souveraineté alimentaire», concept introduit au Québec par l’Union paysanne membre de la Via Campesina.
L’UPA clame qu’il n’y a que 2% de terres agricoles au Québec. À cet égard, l’Union paysanne interpelle l’UPA à devenir un joueur socialement responsable en ne permettant plus de nouvelle entente de passage de pipeline sur des terres agricoles le temps que le BAPE ait minimalement rendu son opinion.
Pour information :
Benoit Girouard, président Union paysanne : 450-495-1910