Lachute, mercredi 7 septembre 2016. L’Union paysanne se réjouit de voir aujourd’hui les détails du Sommet sur l’Alimentation, enfin dévoilés par le ministre Pierre Paradis. Si le Parti libéral tient ses promesses, cette consultation devrait être la dernière avant de doter le Québec d’une réelle et vraie première politique agroalimentaire. Une politique qui a été demandée et grandement motivée par le travail de l’Union paysanne depuis presque 10 ans. Après une tentative, par le Parti québécois, d’instaurer en 2013 une politique agricole qui s’est avérée déconnectée de la population et des agriculteurs, est-ce que cette fois sera la bonne?
La force de l’actuelle consultation, selon l’Union paysanne, réside dans la place plus que favorable accordée à la population du Québec sans négliger pour autant les agriculteurs et les transformateurs. Rappelons que l’agroalimentaire québécois a depuis trop longtemps évolué en vase clos par des consultations bipartites entre l’État et le monopole syndical. Notre association croit depuis sa fondation que l’avenir de l’agroalimentaire sera fait de ponts entre les consommateurs et les agriculteurs à la faveur d’un virage dans le modèle agricole québécois. Le ministre Paradis semble l’avoir compris.
Le MAPAQ a eu la bonne idée d’utiliser une plateforme web afin de récolter les commentaires de la population. Soulignons que la participation de Claude Lafleur à la portion agricole du Sommet est de notre avis une bonne prise. Il sera à même d’inspirer bon nombre d’agriculteurs à se pousser vers l’avant et à ne pas avoir peur du changement.
Le point négatif de ce sommet réside dans sa longueur. Les habitudes de vie politique du Québec nous ont trop souvent habitués à des changements de ministre aux deux ans. Le ministre Paradis, qui s’approche du plus long mandat en agriculture depuis 25 ans, sera-t-il à son poste à l’automne 2017? L’agriculture du Québec ne peut souffrir plus longtemps de délais ou, pire encore, d’une politique vide.
« Le Québec a le potentiel de devenir la petite Europe d’Amérique du Nord ». Pour y arriver, cela commande du courage politique, de la vision et de faire de la place. Il est temps d’écouter les voix progressistes de l’agriculture et de la transformation alimentaire du Québec qui voient que le secteur agroalimentaire d’ici est plus qu’une balance commerciale et des traités de libre-échange.
Selon l’Union paysanne, la future politique agroalimentaire doit d’abord servir les Québécois (es), en quantité et en qualité. Elle doit protéger les fermes du Québec en préservant leur nombre sur l’ensemble du territoire du Québec.
Dans le mot agriculture, il y a le mot culture. Le Québec, par ce Sommet, a la chance de réaliser que parler d’agriculture et de nourriture ne peut se restreindre à parler d’argent et à copier l’Ontario.
Pour plus d’informations:
Benoit Girouard Président Union paysanne 450-495-1910 |
Maxime Laplante Vice-président 418-926-2473 |
Télécharger ce communiqué :
Sommet sur l’Alimentation : le ministre Paradis vise les bonnes cibles