L’Union paysanne salue la nomination de Mr Yvon Vallières à la tête du ministère de l’agriculture des pêcheries et de l’alimentation. Ses états de service, qui l’ont amené depuis plusieurs années à s’intéresser au domaine agricole, permettent d’espérer une meilleure ouverture aux changements préconisés par l’Union paysanne..
Plusieurs de ces changement faisaient partie du programme électoral du Parti libéral en agroalimentaire et ont été outrageusement ignorés par la précédente ministre, notamment l’étiquetage obligatoire des OGM, des mesures pour favoriser la diversification de la production, les fermes à dimension humaine et la mise en marché locale, un programme dynamique d’appellations d’origine et d’abattoirs locaux. Le nouveau ministre aura également à ramener sur la table des dossiers galvaudés par la ministre Gauthier, notamment les recommandations du Rapport Bolduc pour solutionner la crise du sirop d’érable, le dossier de l’agriculture biologique, de Colbex, des recommandations du BAPE sur le modèle de production porcine qui sont restées lettre morte du côté du MAPAQ, particulièrement au niveau du financement, de la concentration et de la gestion des fumiers.
Le rôle du MAPAQ sera aussi déterminant pour définir une politique d’agriculture durable qui doit constituer une pièce-maîtresse et un test pour le Plan de développement durable annoncé par le ministre Mulcair. Les États généraux de l’agriculture qui se mettront en branle au cours des prochaines semaines pourront devenir un outil précieux pour le nouveau ministre s’il sait les appuyer.
Nous espérons également que cette nomination permettra de relancer les discussions concernant le monopole syndical qui est toujours en vigueur dans la belle province. L’Union paysanne a fait la preuve qu’elle pouvait devenir un intervenant essentiel dans les débats sur l’agriculture : il est temps de lui donner droit au chapitre en rétablissant le pluralisme d’accréditation. Est-il besoin de rappeler que Québec traîne la patte dans ce dossier qui est pourtant prioritaire si nous voulons voir émerger une culture démocratique au sein de la classe agricole. Le Québec demeure un des seuls endroits connus dans les pays développés ou les agriculteurs ne sont pas libres de choisir leur syndicat.
Information : Benoit Girouard, secrétaire général, 514-605-6800