Texte rédigé par:
Jean-Simon Voghel, administrateur à l’Union paysanne, ancien président du Centre paysan, représentant au sein de la Via Campesina
Collaboration: Marie-Josée Renaud, coordonnatrice de l’Union paysanne
Cette semaine, l’Union paysanne a présenté son mémoire en lien avec le projet de loi 77 devant la Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles. Ce projet de loi vise à changer le statut de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec afin de lui donner une autonomie accrue, ce que nous appuyons. Cependant, nous tenions à rappeler à nos gouvernants qu’il importe de valoriser plusieurs types d’enseignement agricole. À cet effet, nous vous présentons ici un aperçu des écoles d’agroécologie de La Via Campesina et des mouvements d’éducation populaire paysanne.
Les écoles d’agroécologie de La Via Campesina(LVC) sont des écoles issues des organisations membres de LVC qui partagent la mission de populariser l’agroécologie paysanne pour atteindre la souveraineté alimentaire. Ces écoles utilisent la méthodologie Campesin@ a campesin@ (paysan-ne à paysan-ne) qui part du principe qu’une communauté détient en son sein tous les outils nécessaires à sa souveraineté et son autonomie. Cette méthodologie est un processus horizontal d’éducation populaire qui s’appuie sur l’échange d’informations et d’expériences. Grâce à cette mise en commun émerge une analyse contextuelle proche de la réalité des paysan-nes. Ainsi s’opère un changement de niveau de conscience politique vers l’organisation des peuples par la souveraineté alimentaire et l’occupation du territoire.
Un exemple concret de cette méthodologie est l’école Shashe au Zimbabwe:
Pour plus d’information sur la méthodologie Campesin@ a Campesin@ et le réseau des écoles d’Agroécologie: https://viacampesina.org/fr/ecoles/
D’autres mouvements d’éducation populaire, sans être directement inscrits sur la liste de LVC, sont engagés dans la popularisation de l’agroécologie paysanne pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire et partagent les valeurs du réseau des écoles d’agroécologie de LVC.
Au Québec, le Centre paysan, jumelé à l’Union paysanne, propose des formations sur les savoir-faire paysans en utilisant la méthodologie Campesin@ a Campesin@.
Plus largement en Amérique du Nord, le People’s agroecology process est un mouvement de jeunes militant-es provenant de différentes organisations paysannes de Puerto Rico, des États-Unis et du Canada. Des membres de l’union paysanne participent à ce processus.
Pour faire partie de ces processus et recevoir des invitations aux différents évènements, devenez membre et impliquez vous auprès de votre organisation locale de LVC: l’Union Paysanne au Québec et la NFU partout ailleurs au Canada.